Le problème des eaux usées en France
Le modèle peu vertueux du retraitement des eaux usées
Tous ce que nous ingurgitons, nourriture, boissons, médicaments, une fois évacué, passe par un parcours peu vertueux… En effet, en juin 2021 la Commission européenne a décidé de saisir la Cour de justice d’un recours contre la France pour « non-respect des exigences de la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduaires », car, depuis plus de vingt ans, la France doit mettre en conformité son système d’assainissement, chose qu’elle n’a pas su faire jusqu’à aujourd’hui.
Mais concrètement, c’est quoi le problème avec les eaux usées ?
Selon l’étude de C. Tuholske, 63 % de la pollution azotée dans le monde provient des eaux usées de nos systèmes d’égouts, 32 % des rejets directs et 5 % des fosses septiques. La pollution azotée, c’est la pollution par toutes les formes nocives de l’azote dans l’eau, l’air, les sols ou les écosystèmes.
Et en France, on est concernés ?
En France, c’est plus de 100 agglomérations de plus de 2.000 habitants qui sont concernées. En plus d’avoir des eaux usées collectées mal traitées, certaines sont non conformes aux critères de traitement. Le résultat ? Quinze de ces agglomérations ne satisfont pas aux exigences de protection des zones sensibles car leurs eaux usées « contiennent des nutriments, tels que l’azote et le phosphore, susceptibles de nuire aux réserves d’eau douce et au milieu marin en favorisant la prolifération d’algues qui étouffent les autres formes de vie, un phénomène appelé eutrophisation », rappelle Bruxelles.
Des exemples ?
Cela s’illustre notamment par les marées vertes en Baie de Saint-Brieuc par exemple. Là-bas, la pollution du milieu aquatique a augmenté de manière saisonnière et de façon très anormale du nombre d’algues vertes, lesquelles se nourrissent de l’azote en excès dans le sol et lessivé par les pluies vers la mer. De nombreuses associations de protection de la nature protestent contre ces pollutions et notamment contre l’élevage intensif de porcs qui en est une des sources en Bretagne.
Et combien ça coûte ?
Le coût des effets de la pollution azotée sur l’air, les sols, les cours d’eau est très élevé et nous impacte directement. Il s’élèverait, au global, entre 70 à 320 milliards d’euros par an en Europe, soit entre 150 et 735 euros par personne et par an !
Et si préserver la planète en arrêtant de générer des eaux usées ça commençait par l’utilisation de toilettes sèches ?
Chez Sud Toilettes Sèches nous en sommes convaincus 😉 🌱
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